La première maison passive de l'entité de Châtelet
BOUFFIOULX - Un couple de Bouffioulx a construit la première maison passive de l’entité de Châtelet. Sa consommation d’énergie avoisinera 0 €.
L’aventure remonte à 2007. Cette année-là, les époux Caputo-D’Urso ont la ferme intention de faire bâtir une maison traditionnelle sur un joli terrain situé rue Saint-Blaise, à Bouffioulx. Mais la curiosité de Raffaele Caputo a fait évoluer le projet. Il fut question d’un chauffage à pompe à chaleur, d’une maison basse énergie, puis, enfin, d’une maison passive. « L’absence de système de chauffage me faisait un peu peur », confie Antonella D’Urso. La visite d’une maison passive, à Neufchâteau, dissipera ses dernières réticences : l’entreprise pouvait débuter.
M. et Mme Caputo sont prêts à partager leur expérience de la construction d’une maison passive |
Il faudra deux ans, beaucoup de réflexion, de dialogues et de compréhension entre les corps de métier et avec l’architecte, Christine Gérard, d’obstination aussi, tout en mettant eux-mêmes la main à la pâte, pour que les Caputo voient leur maison devenir réalité. Après quelques mois d’occupation, elle donne déjà satisfaction à ses propriétaires. C’est que leur facture énergétique globale devrait avoisiner zéro euro…
Surcoût amorti en 10 ans
« Une maison passive, c’est avant tout une parfaite étanchéité à l’air, explique Gérald Rassinfosse, de la société Bioconstruct, de Malmédy. C’est aussi une orientation idéale, avec les plus grandes baies orientées plein Sud, ainsi qu’une bonne gestion des surchauffes, en été. » L’isolation et l’étanchéité sont primordiales lorsque le principe du chauffage est de tirer parti de la moindre calorie produite et, donc, d’en perdre le moins possible. En outre, les murs en argile renforcent l’inertie thermique du bâtiment.
La chaleur du soleil, la présence humaine, les appareils électriques, la chaleur dégagée par la douche ainsi qu’un réseau de canalisations souterraines qui permet le préchauffage de l’air ambiant suffisent pour obtenir une température constante tournant autour de 20°, été comme hiver. « En cas de nécessité, une petite résistance électrique intégrée au système de ventilation mécanique contrôlée peut entrer en action », explique Raffaele Caputo.
Grâce à des panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, le couple s’assure une autonomie énergétique. « Le surcoût de la maison passive est estimé à 15 %. Dans 8 à 10 ans, primes et avantages fiscaux déduits, nous aurons amorti ce surcoût au prix actuel de l’énergie. Pour nous, plus elle est chère, mieux c’est car cela diminue notre période d’amortissement », lance, en guise de boutade, M. Caputo.
Pas accessible à tous…
Hier, M. et M Caputo, en tant que premiers constructeurs d’une maison passive dans l’entité, ont reçu leur carte d’identité des mains du bourgmestre, Daniel Vanderlick, en compagnie des échevines Françoise Abad et Nathalie Cattalini et quelques fonctionnaires. La Ville entendait soutenir, moralement, ce genre d’initiative. Une seconde devrait bientôt voir le jour à Châtelet.
Si pareille technique est louable et devrait se généraliser, dès 2020, pour toute nouvelle construction, elle n’en demeure pas moins réservée pour l’instant aux plus nantis, d’autant qu’elle est pratiquement inapplicable pour les rénovations…
Source: L'avenir.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Bonjour,
Merci de vouloir participer a ce blog en postant un commentaire.
Cependant, comme dans la vraie vie, nous aimons savoir a qui nous parlons, merci de ne pas poster en mode "anonyme"
Merci de votre visite