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mardi 29 novembre 2011

De la taïga russe aux Vosges : faire coexister le loup et l’homme


De la taïga russe aux Vosges : faire coexister le loup et l’homme

Spécialiste des loups, de passage en Alsace, Lætitia Becker apporte son éclairage de scientifique au débat sur le prédateur.

Lætitia, « chez elle », à Belkovo, dans la taïga russe, avec une louve, mère adoptive de louveteaux recueillis (reportage d’Hervé de Chalendar et Jean-Marc Loos, paru dans « L’Alsace », en 2009).


Depuis qu’elle a rallié le combat de Vladimir Bologov en faveur des louveteaux orphelins, sur une terre russe où le loup est considéré comme un nuisible, Lætitia Becker est revenue plusieurs fois en Alsace pour des conférences. Surtout depuis qu’en 2008, elle a doublé la quête scientifique, qui lui a valu un doctorat en biologie de l’Université de Strasbourg, d’un combat associatif sous l’égide de Lupus Laetus (« Loup joyeux »).

Mais pour la première fois, cette semaine, elle a mêlé à son plaidoyer pour une coexistence « pacifique »
avec le grand prédateur, une intervention inspirée par le contexte de sa région natale, désormais concernée elle aussi par le sujet (lire ci-dessous)…

Difficile pourtant de comparer les 17 millions de km² de la Russie, les 40 000 loups qui y sont recensés et les 10 à 15 000 tués tous les ans dans la taïga, avec les 550 000 km² de notre territoire national, ses 200 loups et les six tirs annuels autorisés sur cette espèce protégée. Encore plus difficile de faire un rapprochement avec les Vosges, où un seul et unique mâle a fait son apparition au milieu d’élevages aux caractéristiques elles-mêmes très différentes de celles du Mercantour, où se concentre l’essentiel des meutes françaises. C’est ce qu’a commencé par expliquer la scientifique strasbourgeoise l’autre soir, à l’Université populaire de Mulhouse.

Reste que tout ce qu’elle a pu observer et vérifier des comportements du mammifère, de la hiérarchie sociale qu’il reproduit dans ses meutes, de son « sens de la famille », de sa crainte de l’homme, tout cela vaut aussi bien sur les chaumes vosgiens qu’en Russie centrale.

Avec son compagnon, dont elle traduit magistralement les réponses en russe, Lætitia Becker a ainsi présenté au public alsacien des « méthodes de protection du bétail » inspirées de leur expérience, puisqu’aussi bien à quelques centaines de kilomètres de Moscou qu’à Cornimont, le carnassier cède aux mêmes penchants de « prédateur opportunis- te », préférant, ici ou là-bas, se repaître d’un bétail « disponible en grand nombre, paissant en liberté et sans surveillance », plutôt que de poursuivre d’autres gibiers, à la traque plus aléatoire, dangereuse et épuisante.

C’est ce qu’elle avait dit aussi, dans la journée, à plusieurs éleveurs rencontrés à Sérichamp et à Ventron, en compagnie de responsables d’Alsace Nature, du Conservatoire des sites et du Groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace. « L’idée n’est absolument pas de donner des leçons à la France, a-t-elle affirmé, mais de procéder à un échange d’expériences. »

Quant à ce qu’elle préconise : « perturber le loup dans sa phase de recherche de nourriture » — après, dans la phase d’attaque, c’est trop tard : il ne s’arrêtera plus — en créant, autour des parcs, « des zones de non-confort psychologique » pour l’agresseur potentiel. Visuel : en attachant des ballons multicolores ou des bouteilles sur les enclos et en veillant à les déplacer régulièrement ( « pour éviter l’habituation ») ; olfactif : avec des désodorisants de voiture, par exemple ; ou encore auditif. Les éleveurs vosgiens avaient d’ailleurs précédé les suggestions de Vladimir et Lætitia. L’un lui a confié avoir « parfumé ses brebis » — « mais il l’a fait après avoir subi une première attaque et n’a pas pu éviter la suivante ».

D’autres avaient laissé des lampes allumées toute la nuit au milieu du troupeau, voire une radio ! Un autre encore avait « mis des cloches à certaines brebis : aucune ne s’est fait attaquer ». En tout cas, a témoigné la conférencière, « le dialogue s’est noué » et, malgré un premier réflexe défensif, « ils ont compris que nous ne sommes pas des écolos fanatiques ».

Mais quand, de l’aveu de Vladimir Bologov, les paysans russes rechignent à se bouger pour mettre ces dispositifs en œuvre, préférant intégrer des pertes occasionnelles de cheptel et s’en remettre à leur fusil — chaque loup tué est en outre payé d’une prime —, les éleveurs vosgiens, eux, ont surtout objecté l’argument économique : « Quand il faut faire 50 km aller-retour pour déplacer des ballons autour d’un enclos, ils invoquent le temps et l’argent perdus. »

Un domaine où les chercheurs ne sont évidemment pas compétents et qui, estiment-ils, relève de l’État. Il marque aussi, sans doute, la limite de la compréhension que les chercheurs peuvent attendre de la part de ceux qui vivent « au contact » du prédateur.

Pourtant, se convainc Lætitia Becker, « si l’homme prenait la peine de mieux comprendre le loup, tous deux pourraient coexister en harmonie ». Ce qui suppose sans doute ce que Thomas Pfeiffer (lire encadré ci-dessous) qualifie de « travail de pédagogie colossal mais passionnant ». Avant de repartir bientôt sur un nouveau site russe, en Carélie, Lætitia Becker se promet en tout cas de tout faire, lors de ses retours en Alsace, pour aider à cette meilleure connaissance de canis lupus.

Site internet : www.lupuslaetus.org

sources: lalsace.fr

1 commentaire:

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