Biodiversité : 24 000 espèces en danger
d'extinction
L'Union
internationale pour la conservation de la nature (UICN) a rendu publique sa
liste rouge 2011 des espèces menacées.
Plus de 24 000 espèces animales et végétales sont actuellement en danger
tandis que 801 se sont éteintes en 2011. C'est du moins ce qu'il ressort de lanouvelle liste rouge des espèces menacées que vient de publier l'Unioninternationale pour la conservation de la nature (UICN). Avec près de 62 000
espèces étudiées, cet instrument est aujourd'hui l'un des plus complets pour se
faire une idée de l'état de la biodiversité. Chaque espèce ou sous-espèce prise
en compte y est classée selon neuf catégories : éteinte (801 en 2011), éteinte
à l'état sauvage (64), en danger critique d'extinction (3 879), en danger (5
689), vulnérable (10 002), quasi menacée (4 389), faible risque, dépendant de
la conservation (257), données insuffisantes (9 709), objet de préoccupation
mineure (27 124).
La mise à jour 2011 de ce baromètre de la vie révèle notamment que près
de 25 % des mammifères sont désormais menacés d'extinction, au premier rang
desquels de nombreuses espèces de rhinocéros. L'animal est non seulement
victime de la destruction de son habitat naturel, mais aussi d'un braconnage
intensif résultant d'une demande croissante de cornes. Celles-ci sont utilisées
pour réaliser des sculptures mais aussi, en poudre, par la médecine chinoise ou
pour leurs supposées vertus aphrodisiaques. La situation des thons est
également très critique puisque cinq des huit espèces répertoriées figurent
aujourd'hui dans les catégories menacées ou quasi menacées. De même, près de 40
% des reptiles terrestres de Madagascar sont en souffrance. Vingt-deux espèces
de l'île dont des caméléons, des geckos, des scinques ou encore des serpents
sont classées en danger critique d'extinction.
Des résultats encourageants
Sur d'autres îles, dans l'archipel des Seychelles, c'est l'état de la
flore qui s'avère très préoccupant : 77 % des plantes à fleurs endémiques y
sont menacées de disparition. Toujours concernant les espèces végétales, une
évaluation de l'ensemble des conifères a été réalisée. Elle révèle que le sapin
d'eau chinois (Glyptostrobus pensilis), autrefois très courant en Asie, est
désormais lui aussi en danger critique d'extinction, victime de l'agriculture
intensive. Quant au Taxus contorta, autre conifère, il décline notamment sous
l'effet de la surexploitation à des fins médicinales, puisqu'il entre dans la
composition de médicaments utilisés en chimiothérapie.
Au-delà d'un constat alarmiste, la liste rouge de l'UICN examine à
chaque fois attentivement les causes du déclin de chaque espèce. Des
informations précieuses qui peuvent permettre aux décideurs de chaque pays
d'envisager des mesures de protection appropriées. Car, dans certain cas, les
dispositifs mis en place finissent par porter leurs fruits. Ainsi, la liste
rouge 2011 comporte aussi quelques bonnes nouvelles pour la biodiversité. Le
rhinocéros blanc du sud (Ceratotherium simum simum), qui était passé sous la
barre des cent individus à la fin du XIXe siècle, compte aujourd'hui plus de 20
000 représentants. De même, le cheval de Prjevalski (Equus ferus), classé comme
éteint à l'état sauvage en 1996, a bénéficié d'un programme de reproduction en
captivité puis d'un programme de réintroduction réussi : 300 de ces animaux
vivent aujourd'hui de nouveau à l'état sauvage.
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